Familles en souffrance, pouvoirs publics en veille
Les études portant sur « temps d’écrans » et « enfance » exposent dans leur ensemble, les effets extrêmement nuisibles des écrans sur tous les aspects de la vie de l’enfant : addiction, sommeil, langage, intelligence, contrôle des émotions (voir la Tribune publiée par CoSE dans le Figaro le 21/10/2019).
Cependant peu d’études s’intéressent aux processus
psychologiques qui produisent cette addiction chez le bébé comme chez l’adolescent. Le comportement d’addiction, bien réel, peut
débuter quasiment dès les premiers mois et court-circuiter la relation d’attachement
au parent, essentielle au développement de la sociabilité, du langage et de la
pensée. Les conséquences en terme de troubles psychiques et de retard mental sont
donc très préoccupantes, et elles concernent en France probablement des
milliers d’enfants.
Dès lors comment le gouvernement peut-il aller jusqu’à
rejeter des propositions, même modestes, de protection de l’enfance comme ce fut le
cas le 14 novembre 2018 lors d’une séance au Sénat ?
L’article de Sabine Duflo, paru dans le mensuel pédiatrique Médecine et Enfance (volume 39), décrit la situation tragique des familles aujourd’hui en France et s’interroge sur la position du gouvernement face à cette addiction des mineurs qu’aucun cadre législatif n’encadre.