Mobilisons nous contre les marchands de doute du numérique
Chers collègues, chers parents, chers citoyens,
Le 29 avril 2025, cinq sociétés savantes et la neurologue Servane Mouton (coprésidente de la commission écran « À la recherche du temps perdu », rapport du 30 avril 2024) ont publié dans Le Monde une tribune appelant à protéger les enfants de moins de six ans de l’exposition aux écrans.
Cette prise de position a suscité de vives critiques, pointant une prétendue absence de preuves et accusant les cliniciens de terrain d’inquiéter l’opinion à tort.
Les preuves scientifiques et les données statistiques sont souvent considérées comme indispensables pour guider les décisions publiques. Mais cette exigence peut parfois justifier l’inaction, notamment face aux nouvelles technologies. Ainsi, attendre des preuves irréfutables peut prendre tellement de temps qu’il devient plus risqué de ne rien faire que d’agir de manière éclairée.
Pendant que certains réclament encore des preuves irréfutables, sur le terrain, nous lançons un cri d’alerte sans relâche depuis plusieurs années.
Dans les crèches, les écoles, les consultations, nous voyons chaque jour des enfants en grande détresse : des enfants de 2, 4 ou 6 ans sans langage, en errance sensorielle, perdus dans un monde numérique qui les prive de sommeil, de liens d’attachement, et entrave leur développement psychique et moteur. Et face à eux, des parents épuisés, culpabilisés, souvent dépassés.
Nous nous mobilisons et soutenons pleinement l’initiative de Servane Mouton et des cinq sociétés savantes.
- Pour rappeler que les écrans n’ont aucun intérêt dans le développement des enfants de moins de 6 ans
- Pour demander la suppression des écrans dans les écoles maternelles et dans toutes les structures accueillant des enfants de moins de six ans