Je suis la mère d’Elyan, âgé aujourd’hui de 4 ans et demi.
A l’âge de 3 ans et demi, mon fils a été examiné par un pédiatre qui a diagnostiqué des troubles du spectre autistique (TSA), affirmant qu’Elyan présentait un tableau clinique correspondant à l’autisme.
À cette période, j’étais très inquiète car Elyan ne réagissait pas à son environnement, marchait constamment sur la pointe des pieds, ne répondait pas à son prénom, évitait le regard, ne pointait jamais du doigt et manifestait des mouvements répétitifs tels que le flapping (battements de mains). Ces comportements m’ont poussée à entamer des recherches personnelles sur l’autisme chez les jeunes enfants.
Au cours de mes recherches, j’ai découvert les travaux et les vidéos du Dr Anne-Lise Ducanda, médecin, qui alerte sur les effets d’une surexposition aux écrans chez les jeunes enfants, pouvant entraîner des symptômes similaires à ceux de l’autisme. Ce message m’a profondément interpellée, d’autant plus que mon fils utilisait fréquemment une tablette et qu’il avait été mis dès sa naissance devant la télévision qui fonctionnait chez nous toute la journée. Je pensais jusqu’alors que ces outils étaient éducatifs et bénéfiques.
Suite à cette prise de conscience, j’ai immédiatement mis fin à toute exposition aux écrans pour Elyan, en particulier la tablette. J’ai également contacté le Dr Ducanda par e-mail pour solliciter un accompagnement. Elle m’a alors orientée vers la psychologue Madame Catherine Vidal, qui a accepté de suivre Elyan. La première consultation a eu lieu en octobre 2024.
Le protocole mis en place comprenait :
• Arrêt total des écrans (TV, tablette, téléphone, etc.) ;
• Sorties quotidiennes, pour renouer avec le monde réel et stimuler les sens ;
• Multiplication des interactions verbales et affectives : parler à Elyan, lui raconter des histoires, partager des activités manuelles et sensorielles ;
• Présence maternelle renforcée : j’ai personnellement arrêté mon activité professionnelle pour m’impliquer à 100 % dans son accompagnement.
Dès le premier mois, des évolutions notables ont été observées :
• Elyan a commencé à se boucher les oreilles pour des bruits, comportement nouveau mais passager ;
• Son regard est progressivement revenu, avec des premiers signes d’interaction sociale ;
• Les premiers mots ont émergé : « maman », « papa ».
Au bout de trois à quatre mois d’accompagnement intensif, Elyan :
• Interagit de manière significative avec son entourage ;
• Ne marche plus sur la pointe des pieds ;
• A vu son comportement de flapping quasiment disparaître, répond à son prénom et surtout il pointe du doigt,
• Il est devenu plus attentif, plus disponible, et montre un réel désir de communication.
Sa maîtresse de Petite Section (PS) a également constaté une nette amélioration dans son comportement, ses interactions et ses capacités d’attention.
Je reste aujourd’hui pleinement engagée dans ce processus d’accompagnement et continue d’appliquer les recommandations de Madame Vidal, qui ont joué un rôle majeur dans l’évolution d’Elyan
Il est important de rappeler aux parents que le parcours est souvent très difficile, exigeant, et parfois épuisant. Pourtant, il ne faut jamais perdre espoir, surtout lorsque les progrès, même modestes, commencent à se manifester.
Madame Vidal, en sa qualité de psychologue, a été d’un soutien inestimable. Son accompagnement a représenté une véritable « bouée de secours » pour notre famille. C’était très important d’avoir un suivi pour notre enfant car c’était aussi un soutien pour nous les parents.
Mon fils, qui se comportait autrefois comme un petit robot, retrouve peu à peu le goût de vivre, Il fait des progrès chaque jour pour s’ouvrir au monde réel, maintenant Elyan est devenu un enfant disponible, qui comprend ce qu’on lui dit, qui rentre beaucoup en communication avec son entourage. C’est un petit garçon épanoui, plein d’énergie et de joie, avec toujours ce beau sourire qui illumine son visage.
